Reflexion : St Joseph 01 / 21
REFLEXION
Saint Joseph,
époux de Marie
et humble charpentier de Nazareth
Pourquoi cette réflexion sur Saint Joseph?
- Notre ensemble paroissial a pris le nom de
St Joseph en Velay
en référence à ce saint travailleur. En principe, notre évêque viendra inaugurer notre ensemble paroissial le 2 mai prochain en le plaçant sous la protection de Saint joseph.
- L’église sanctuaire d’Espaly a fait l’objet d’une demande auprès de l’Eglise de Rome pour être érigé en Basilique mineure.
cf lien internet dans le site du diocèse:
https://www.catholique-lepuy.fr/sanctuaires/saint-joseph-de-bon-espoir-future-basilique-mineure/
- Le pape François a déclaré une année Saint Joseph et a ouvert celle-ci le 8 décembre dernier par une lettre apostolique dont des extraits sont donnés ci-dessous, en attendant une suite pour le numéro de Pâques.
Les prêtres
de l'ensemble paroissial St Joseph en Velay
Extrait de la lettre apostolique « PATRIS CORDE » du Saint-Père François, à l’occasion du 150ème anniversaire de la déclaration de Saint Joseph comme patron de l’église universelle.
Donné à Rome, Saint Jean de Latran, le 8 décembre, Solennité de l’Immaculée Conception de la B.V. Marie, de l’année 2020, la huitième de mon Pontificat.
François
Vous pouvez retrouver cette lettre apostolique
- soit sur le site de "Eglise catholique de France, édité par la conférence des Evêques de France"
- soit sur le site de "Vatican News"
en tapant : lettre apostolique du Saint Père "PATRIS CORDE"
Voici un extrait de la lettre apostolique
"Avec un cœur de père"
C’est ainsi que Joseph a aimé Jésus, qui est appelé dans les quatre Évangiles « le fils de Joseph ». Les deux évangélistes qui ont mis en relief sa figure, Matthieu et Luc, racontent peu, mais bien suffisamment pour le faire comprendre, quel genre de père il a été et quelle mission lui a confiée la Providence.
C’est ainsi que Joseph a exercé la paternité pendant toute sa vie. On ne naît pas père, on le devient. Et on ne le devient pas seulement parce qu’on met au monde un enfant, mais parce qu’on prend soin de lui de manière responsable. Toutes les fois que quelqu’un assume la responsabilité de la vie d’un autre, dans un certain sens, il exerce une paternité à son égard.
Dans la société de notre temps, les enfants semblent souvent être orphelins de père.
Même l’Église d’aujourd’hui a besoin de pères. L’avertissement de saint Paul aux Corinthiens est toujours actuel :
« Auriez-vous des milliers de pédagogues dans le Christ,
vous n’avez pas plusieurs pères »
(1 Co 4, 15).
Chaque prêtre ou évêque devrait pouvoir dire comme l’apôtre :
" C’est moi qui, par l’Évangile,
vous ai engendrés dans le Christ Jésus " (ibid.).
Et aux Galates il dit :
« Mes petits-enfants, vous que j’enfante à nouveau dans la douleur jusqu’à ce que le Christ soit formé en vous »
(4, 19).
Etre père signifie introduire l’enfant à l’expérience de la vie, à la réalité. Ne pas le retenir, ne pas l’emprisonner, ne pas le posséder, mais le rendre capable de choix, de liberté, de départs. C’est peut-être pourquoi, à côté du nom de père, la tradition a qualifié Joseph de “très chaste”. Ce n’est pas une indication simplement affective, mais c’est la synthèse d’une attitude qui exprime le contraire de la possession. La chasteté est le fait de se libérer de la possession dans tous les domaines de la vie.
C’est seulement quand un amour est chaste qu’il est vraiment amour. L’amour qui veut posséder devient toujours à la fin dangereux, il emprisonne, étouffe, rend malheureux.
Dieu lui-même a aimé l’homme d’un amour chaste, en le laissant libre même de se tromper et de se retourner contre lui. La logique de l’amour est toujours une logique de liberté, et Joseph a su aimer de manière extraordinairement libre. Il ne s’est jamais mis au centre. Il a su se décentrer, mettre au centre de sa vie Marie et Jésus...
La paternité qui renonce à la tentation de vivre la vie des enfants ouvre toujours tout grand des espaces à l’inédit. Chaque enfant porte toujours avec soi un mystère, un inédit qui peut être révélé seulement avec l’aide d’un père qui respecte sa liberté. Un père qui est conscient de compléter son action éducative et de vivre pleinement la paternité seulement quand il s’est rendu “inutile”, quand il voit que l’enfant est autonome et marche tout seul sur les sentiers de la vie, quand il se met dans la situation de Joseph qui a toujours su que cet Enfant n’était pas le sien mais avait été simplement confié à ses soins... Chaque fois que nous nous trouvons dans la condition d’exercer la paternité, nous devons toujours nous rappeler qu’il ne s’agit jamais d’un exercice de possession, mais d’un “signe” qui renvoie à une paternité plus haute.
En un certain sens, nous sommes toujours tous dans la condition de Joseph : une ombre de l’unique Père céleste qui
« fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes »
(Mt 5, 45) ;
et une ombre qui suit le Fils.
Le but de cette Lettre Apostolique est de faire grandir l’amour envers ce grand saint, pour être poussés à implorer son intercession et pour imiter ses vertus et son élan.
La vie des saints est une preuve concrète qu’il est possible de vivre l’Évangile. Il ne reste qu’à implorer de saint Joseph la grâce des grâces : notre conversion.
Nous lui adressons notre prière :
Salut, gardien du Rédempteur,
époux de la Vierge Marie.
À toi Dieu a confié son Fils ;
en toi Marie a remis sa confiance ;
avec toi le Christ est devenu homme.
O bienheureux Joseph,
montre-toi aussi un père pour nous,
et conduis-nous sur le chemin de la vie.
Obtiens-nous grâce, miséricorde et courage,
et défends-nous de tout mal. Amen.
Vous pouvez retrouver l'intégralité de la lettre apostolique du Pape François sur le site " Vatican" ou" Vatican news" ou "Eglise catholique" en tapant
LETTRE APOSTOLIQUE PATRIS CORDE
DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS