Le Don de Jésus 04 2022

Le don de Jésus

Il est l'heure de manger pour les disciples.

Oh zut, il n'y a plus de pain. Il n'en reste qu'un !

Qui a oublié d'acheter le pain ?

Les disciples se tournent vers Judas qui a la cagnotte de l'équipe.

"Personne ne me l'a dit."

Avec tout ça, il n'y en a pas assez pour tous. Qu'est ce qu'on va faire. ?

On va prendre du poisson séché, mais le poisson sans pain, ça manque de goût.

C'est toujours pareil, on est avec la foule et le temps passe.

Et la bouffe, personne n'y pense. Ca ne suffit pas d'écouter parler, il faut aussi manger. Jésus se tait et laisse dire, tout en souriant.

Il ne faut pas penser qu'à soi !

Dans le monde combien d'hommes, de femmes et d'enfants n'ont plus ce pain alors il ne leur reste qu'à mourir.

On en a assez de la morale. Et si les hommes devenaient responsables, sortaient de leur peur, du racisme et pensaient à ceux qui ont faim, faim de papiers, faim de travail, faim d'exister.

Qui se soucie de ceux qui périssent dans la mer, de ceux qui sont parqués dans des camps où des animaux ne voudraient pas vivre ?

Heureusement des associations prennent le relais pour croire en l'homme : Le Secours Catholique, le Secours populaire, RESF, I'ASM pour les migrants. Alors oui, ils sont proches de Jésus et de l'évangile.

Qui rejette l'étranger ne peut pas être l'ami de Jésus. Donnons-leur la possibilité d'une terre. Le CCFD Terre d'Avenir propose des projets de développement. Qui d'entre nous y croit ?

Ranimons le mot frère !

Chrétiens, hommes, enfants et femmes de prière, que faisons-nous du Notre Père, celle du Christ qui peut devenir nôtre ? Donne-nous le pain de ce jour... Il n'est pas que celui de l'eucharistie, il est la farine cuite pour être croûte et mie, afin que tous les hommes du monde puissent vivre. Si on ne va qu'à l'Eglise sans changer son cœur sur ceux qui ne nous ressemblent pas, ça ne sert à rien.

Jésus s'aperçoit de la rogne de ses disciples. (Marc 8, 14-21)

N'est-il pas le Christ de la Cène, de la montagne ? Il a donné du pain, pour la fête, pour la faim. Pourquoi le Christ a donné à manger ce pain ? Pour sa popularité ? Ou pour que le casse croûte soit pour tous, juifs, païens, étrangers installés dans le pays. Personne ne doit partir avec la faim. La vie on la reçoit, elle est précieuse, alors on la nourrit.

Voici que Jésus, c'est lui, le pain vivant. Prenez et mangez, la Cène est le moment d'annoncer ce moment décisif de sa vie. Il ajoute des mots que les disciples n'ont jamais entendus : mon Corps donné pour vous, mon Sang versé pour vous. Et puis, c'est l'événement Judas. L'un d'entre vous va me trahir. Va-t-il y avoir une guerre ? Faudra-il prendre les armes ?

Le Liban, l'Afghanistan, l'Afrique, l'Asie ? Quel pays ne connait pas la guerre un jour ou l'autre.

Le désir de puissance, d'être le plus fort habite l'homme. Le pain est volé, enlevé aux plus pauvres ainsi que leur vie. Des traîtres sont à l'affut. On tue pour prendre le bien de l'autre. Ce 23 février 2022 Poutine attaque l'Ukraine, affamant son peuple par plaisir d'être roi, et de tout vouloir gouverner.

L'évangile nous signale qu'un drame approche. Il devient imminent.

Les Synoptiques nous invitent à la Cène. Au menu, il y a l'agneau, le pain azyme, les herbes. La salle est retenue et aménagée pour le repas. Il y a de l'eau. Jésus semble habité par quelqu'un. Jésus n'est pas seul, le Père est fidèle à ses côtés.

Quelque chose devient neuf.

Le premier jour de la semaine remplace le Sabbat. Il est question de Corps et de Sang Tout prend un sens nouveau. La fraction du pain désigne la communauté. Le sang répandu par Jésus désigne la source de la vie (le sang, nourriture de l'embryon dans le sein de sa mère). Le Corps et le Sang deviennent nourriture.

Ils sont accomplissement de la volonté du Père. Et cette volonté c'est de manger la chair et boire le sang.

J'ai tellement désiré manger cette Pâque (un mot nouveau) avec vous avant de souffrir.

Jésus va subir son exode, sa migration, à travers le pain. Il fait de sa vie une communion entre Dieu et ses disciples.

Vous êtes dans le train, vous lisez le journal. Un voyageur monte et occupe le siège à côté du vôtre. Vous le saluez, lui aussi vous salue, vous pouvez le voir, le toucher, l'entendre. Il est là, sans plus. Physiquement présent de corps, absent d'esprit. Si vous engagez la conversation, alors vous vous rendez présent l'un à l'autre. Il n'y a pas de rencontre possible sans sortir de soi, de son monde, pour redonner son attention à l'autre. D'un assemblage de deux individus, on passe à une communication entre deux personnes. La présence authentique est de l'ordre du don. C'est à cette présence réellement réelle que font appel les évangiles.

Vouloir la vie de l'autre, plus même que la sienne propre, tel est le type de présence de l'eucharistie. Cette présence est réellement présente parce qu'elle est vie partagée.

La Passion débute véritablement à la Cène.

Plus tard, pour les chrétiens, la Cène devient un rite de mémoire, l'eucharistie. Ce repas est décrit comme un repas de fête puisqu'il s'inscrit dans le temps de Pâques. Mais il est placé sous le signe de la menace.

Avant d'être le repas de l'eucharistie, la Cène est le récit d'une trahison où, comme le brouillard, se profile l'ombre de Judas. « Même l'homme qui était mon ami, qui avait ma confiance, et qui mangeait mon pain, lève le talon contre moi ».

Et Paul de Tarse confirme : « le Seigneur Jésus dans la nuit où il fut livré... » Elle est venue l'heure du Fils de l'homme, l'heure de sa glorification.

Jésus lave les pieds et change leur refus en joie. Paul assimile le pain au don que Jésus fait de sa vie : son Corps et son Sang.

Mes amis, faites ceci en mémoire de moi. La Cène est-elle le dernier repas de Jésus, est-elle comme une sorte de banquet testamentaire ?

Quoi qu'il en soit, l'épisode résiste parfaitement à toutes les preuves d'historicité. Malgré la présence d'un traitre parmi les convives Malgré une coupure avec l'environnement juif puisque Jésus modifie un rite juif

Avec la chance dont on trouve le récit chez Paul, les synoptiques et Jean Il y a cohésion avec ce qu'on peut reconstruire de Jésus puisqu'il s'annonce lui-même comme le Fils de l'Homme et s'identifie au Serviteur souffrant Avec le rejet, puisque la menace de mort plane sur la scène toute entière. Jésus-Messie donne un sens nouveau à la Pâque, en s'identifiant à l'agneau sauveur et en s'assimilant au pain et au vin.

Il s'associe à l'agneau par le pain : ceci est mon Corps. Ensuite il s'identifie au sang de l'agneau par le vin, son Sang répandu pour la multitude. « Faire mémoire de moi » devient un nouveau rite.

Cette dernière Cène avec Jésus est aussi la promesse du banquet eschatologique au cours duquel tous pourront voir Dieu face à face. « Je vous le déclare, je ne boirai plus désormais de ce fruit de la vigne jusqu'au jour où je boirai un vin nouveau, avec vous dans le Royaume de mon Père ». Dans tous les temps, faites ceci en mémoire de moi.

Père Roger Rascle

Aumônerie des gens du voyage.

Elle est un service d’Eglise. Elle est l’assemblée, la communauté de ceux qui se réunissent au nom de Jésus-Christ. Dieu aime son peuple et l’Eglise se doit d’être présente au monde. Personne ne doit en être exclu.

C’est ainsi que l’Evêque appelle une aumônerie et un aumônier des gens du voyage et entre autres de ceux que l’on nomme manouches.

Ils ne sont pas toujours très bien vus à cause de leur mendicité parfois un peu lassante. C’est ce qu’ils ont appris de leur famille. Beaucoup ne savent pas lire, mais les enfants sont scolarisés. Les adultes travaillent souvent dans la ferraille..

Une aumônerie existe pour les visiter, proposer le baptême, vivre avec eux un pèlerinage. Ce sont des gens religieux. Le rôle de l’aumônerie est aussi de les préparer à vivre leur foi dans le monde d’aujourd’hui.