Messe d'action de Grâce 03 07 22

Le Christ Jésus nous envoie témoigner des merveilles du Père et apporter sa Paix. A l’approche des départs en vacances, ces paroles nous encouragent à vivre du Christ et de son évangile ensemble et dans un esprit fraternel.

Notre Eglise est nourrie de nombreuses traditions spirituelles qui trouvent leur source dans le message du Christ.

La démarche synodale que le pape François a ouverte s’inscrit dans une volonté de renouvellement, de dialogue, d’initiatives, mais aussi de retour à la Source qu’est la Parole de Dieu. En prenant le temps d’écouter la Parole du Seigneur, nous pouvons écouter pour comprendre (et pas uniquement) seulement pour répondre.

Ecouter pour comprendre l’autre, s’entendre, partager et construire ensemble.

Dans les mois qui viennent, il faudra que notre ensemble paroissial puisse reprendre tel ou tel souhait partagé en équipe synodale et le mettre en œuvre : travailler avec d’autres, partager la parole., accueil aux messes des familles sont quelques points notés. Il y en a d’autres.

Ces jours-ci, nos communautés rendent grâce, sans un pincement au cœur, pour nos frères Marcel et Johannès. Comme dans l’évangile, il les envoya deux par deux. C’est deux par deux que nous les avons connus ces dernières années. Mais ils étaient bien plus nombreux, plus que 72 dans le diocèse peut-être et même très nombreux dans le monde.

Votre frère fondateur, le Père André Coindre voulait instruire, éduquer, évangéliser et permettre aux jeunes de devenir des hommes bons et chrétiens. Envoyés en France en Mission et même à l’étranger, nous rendons grâce à Dieu pour ses merveilles.

Votre engagement tant au collège que dans la cité témoigne de cette volonté d’aller aux périphéries comme aime le dire le pape François et son fidèle Johannès. Mais tous deux, Marcel et Johannès, vous avez eu un témoignage et un ancrage social solide auprès des plus petits, des pauvres et de la jeunesse

Il me semble que la vie religieuse est de témoigner de cette présence attentive au quotidien et de reconnaître en chacun un cœur ouvert et disponible à la volonté de Dieu. Vous êtes aussi signe du Christ.

" Un chrétien n’a pas les mains dans ses poches ni la main sur le cœur. Il a le cœur sur la main et ce cœur est plus grand que sa main," aimait dire H.B (Henri Brincard)

Vous avez cette intuition de porter le cœur de Jésus et d’en vivre et d’aider à le rencontrer.

Être signe du Christ, c’est aussi pour chacun de nous une tâche et une invitation à la Mission. Chaque fidèle, laïc est appelé à témoigner du cœur de Jésus qui a tant aimé le monde.

Le travail ne manque pas. Dieu a besoin d’ouvriers pour sa moisson. Personne n’est de trop. Paul aimait le rappeler notamment aux chrétiens de Galates

« ce qui compte

ce n’est pas d’être circoncis ou incirconcis,

c’est d’être une création nouvelle »

Et Paul porte dans sa chair les marques des souffrances du Christ. Cette spiritualité est le cœur de sa vie missionnaire afin que tous soient au Christ.

Frères et sœurs, soyons toujours dans la joie d’annoncer le Christ, d’en témoigner et de la célébrer. Dans l’action de grâce, comme les 72 disciples sachons, ce dimanche,  apporter au Christ les témoignages vécus, les rencontres, les partages, les combats aussi.
Dieu notre Père accueille cela et par le Christ vient transfigurer nos vies à l’image du Pain et du Vin dans nos Eucharisties.

 Merci à Dieu dans nos vies, car non seulement l’Esprit travaille en chacun, mais nos noms « sont inscrits dans les Cieux ».

Amen

Joannès et moi, accompagnés par 8 frères ici présents, remercions la communauté  paroissiale pour cette messe d’action de grâce à l’occasion de notre départ.

Merci à celles et à ceux qui l’ont préparée et animée. Merci à vous tous pour votre présence et pour votre témoignage de reconnaissance. Nous garderons  avec émotion le souvenir de cette célébration.

 L’évangile de ce jour nous rappelait l’envoi en mission de 72 disciples par Jésus.

Notre fondateur, le père André Coindre, a voulu répondre à cet envoi en fondant, à Lyon, en 1821, la  congrégation des frères du Sacré-Coeur  pour l’éducation chrétienne de la jeunesse.

 Beaucoup de frères sont venus prier dans cette église et y  ont conduit leurs élèves. En même temps qu’ils instruisaient, ils voulaient transmettre la foi qui les animait par leur façon de vivre. En tant que religieux, leur vocation était  d’être signe de la présence de Dieu sur cette terre en vivant l’évangile en communauté, et dans la fraternité.

24 Sigolénois sont devenus frères du Sacré-Coeur. 3 sont encore dans nos communautés. Le frère Jacques Guillaumond  qui est dans notre maison de retraite de Paradis, le frère Jean Roure  qui a fait le déplacement aujourd’hui pour marquer  notre départ. Et le frère Albert Samuel qui vit en Côte d’Ivoire.

Après plus de 50 ans de présence à Sainte Sigolène, Joannès et moi, nous vous quittons, non sans quelques regrets : on s’y était fait des amis dans nos différentes activités. Alors notre départ n’est pas un adieu définitif mais un au revoir ici ou à St Just Malmont où nous allons rejoindre 2 autres frères dans une maison plus adaptée à notre âge.

Dans notre action de grâce, nous avons pensé aux  sœurs de Saint Joseph parties discrètement il y a 4 ans. Elles étaient invitées à se joindre à nous mais n’ont pu faire le déplacement. Elles nous ont rejoints par la prière. Elles étaient là bien avant nous  et ont marqué par leur témoignage de vie chrétienne la paroisse  durant  plus de 300 ans .Nous leur disons  merci.

Pour conclure je dirai :

  Que le Seigneur suscite aujourd’hui des vocations

pour son règne selon sa volonté !  

                                                                    Frère Marcel Célarier