26-08-1938 / 10 02 2025 Père Jean Grangette — Ensemble Paroissial Saint-Joseph en Velay

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26-08-1938 / 10 02 2025 Père Jean Grangette

 

 

JEAN GRANGETTE, Prêtre

 26 août 1938 - 10 février 2025

 

Nous, sa famille, voudrions rendre grâce pour le parcours de la vie de Jean. Nous avons tous eu de la chance de vivre à ses côtés, une personnalité que nous n’oublierons pas.

Jean, le seul garçon au milieu de quatre filles, était la fierté de sa maman Clotilde et de son papa Joseph.

Jean n’a pas repris la ferme familiale pour suivre sa vocation et après le petit et le grand séminaire au Puy, interrompu par son service militaire en Algérie, il est ordonné prêtre au Puy le 29 juin 1966.

Dès son ordination, il arrive à Ste Florine comme vicaire stagiaire et dans cette période, il va au travail dans une entreprise de charpente métallique, le voilà ainsi prêtre en milieu ouvrier.

En 1971 il est nommé aumônier fédéral de la JOC et JOCF du Val d'allier.

Puis en 1974 il est nommé coordinateur de la mission ouvrière tout en assurant une part de la vie paroissiale sur Ste Florine et Brassac.

En 1989, il devient le curé de Brassac les Mines et de plusieurs clochers autour de Brassac dans le diocèse de Clermont.

Enfin en 2002, suite au Synode diocésain de Clermont, avec la création de l'ensemble paroissial interdiocésain St Jacques des Monts et des Mines, il devient coopérateur sur cet ensemble.

Puis en 2005, c’est son grand déménagement à Thiers dans le Puy de Dôme, toujours comme coopérateur au service de cet ensemble paroissial.

Sa vie en paroisse et les repas avec la communauté des prêtres étaient des moments forts de partage, de joie et d’anecdotes savoureuses. Jean a su tisser des liens forts avec les habitants du bassin houiller de Ste Florine et Brassac les Mines en partageant des moments de joie ou de peine de ses paroissiens. Il a laissé des souvenirs mémorables à de nombreux amis du bassin minier, qui lui ont rendu un dernier hommage chaleureux lors d’une cérémonie d’adieu en l’église de Brassac.

Un prêtre à la maison, quelle aubaine pour la famille. Jean a baptisé et marié de nombreux membres de sa famille, mais aussi a célébré les funérailles de ceux qui sont déjà partis.

Mais avant tout, il était un sage, dans le bon sens du mot : il était discret, un taiseux. N’allant pas au devant, ne donnant jamais de conseils, mais par son attention, son écoute, il savait nous éclairer et nous rassurer.

Sa réflexion, simple mais pertinente, toujours respectueuse, a été pour plusieurs d’entre-nous, dans des moments particuliers de la vie, un réconfort porteur d’espoir.

Sa vie imprégnée de l’Évangile, Jean l’a vécu au quotidien et particulièrement au service des plus petits. La spiritualité du Prado, fondée par le Père Chevrier, dont il était un membre de cette communauté, a orienté ses choix de vie auprès des plus pauvres, à l’usine en tant que prêtre ouvrier ou dans son ministère pastoral et ses divers engagements dans l’action catholique, ACE, JOC, ACO…

Au service des autres et malgré de nombreuses responsabilités, Jean savait prendre le temps de bavarder, d’écouter, d’accompagner des amis, comme il a su le faire pendant plusieurs années pour le Père Paul Anglade.

C'est en 2010 qu'il prend sa retraite dans la maison familiale de Cornassac à Ste Sigolène où il rend service en particulier dans l'accompagnement de l'équipe des pénitents.

Père Jean Grangette avec les pénitents et le Père Jean Pierre Mourier

lors de l'entrée de Baptiste Coppe

dans la confrérie des pénitents

Ces dernières années, sa santé a été défaillante, sa vue baissait mais ses yeux restaient pétillants de malice.

Nous venions le voir à Cornassac, assis dans ton fauteuil, bonnet noir sur la tête, qu’il ne quittait jamais, et nous avons été ses lecteurs. Jean a montré du courage face à ses handicaps, à sa dépendance sans jamais se plaindre.

Jean Pierre Mourier, le prêtre qui a célébré la messe des funérailles le 14 février 2025 en l’église de Sainte Sigolène, affirmait dans son homélie que Jean était habité lui aussi par une certitude :

"rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu".

Du coup il a pris le même chemin que ce Dieu qui est proche des hommes par amour. Il a choisi de témoigner de cet amour de Dieu au coeur du peuple du Bassin minier... Ce mouvement de Dieu qui vient partager notre vie humaine par amour qui s'est abaissé jusqu'à nous est difficile à comprendre et à vivre.

Comment trouver de l'efficacité, de la fécondité, de la joie dans ce mouvement ? Jésus va jusqu'au bout du don de soi, jusqu'à la croix par amour… Parce que Jean a beaucoup donné, sa vie reflète une grande fécondité, il a essaimé puisque certains de ta famille se sont aussi engagés dans " l'action catholique... ". Par cette manière de vivre, il a allumé en nous une petite flamme qui ne s'est jamais éteinte.

Parce que Jean a consacré une grande partie de sa vie au service des habitants du bassin minier de Sainte Florine et de Brassac, il a souhaité être inhumé dans le caveau des prêtres de cette paroisse.

Alors maintenant que Jean est parti, il s’agit de parler de mémoire, de sa mémoire qu’il faudra partager en famille ou avec ceux qui l’ont connu.

 Sa famille, nous voulions lui dire :

" Merci pour ce témoignage de vie, de la transmission d’amour du Christ dont il a été porteur, et qui nous invite à être, à notre tour, les messagers de cet amour".

La famille de Jean Grangette