Les vitraux de la sainte : SIGOLENE
Le Père Pierre Cursoux, curé de la paroisse dans les années 1960, s’était étonné, nous a-t-on dit, qu’il n’y ait pas de vitrail dédié à Sainte Sigolène.
C’est ainsi qu’il demanda à Arthur Schouler de combler ce manque à l’occasion du centenaire de l’église en 1969.
Cet artiste alsacien, peut-être inspiré par Sainte Sigolène dont la famille était originaire de la région, a livré une œuvre remarquable tant par les couleurs que par les nombreux détails que nous découvrons chaque fois que nous levons la tête ! Et ils ne manquent pas !
Ces vitraux avaient leur place toute trouvée au fond de l’Eglise dans les fenêtres qui étaient libres. Sans être spécialiste, on ne peut qu’admirer le travail des verriers sur les couleurs et des monteurs pour mettre en valeur toutes les nuances voulues par le dessinateur.
Dans la nef de droite en regardant l’autel, la vie de Sainte Sigolène. D’un côté, une représentation symbolique de la naissance de Sigolène dont le berceau est placé dans le manteau de la Vierge. Le Christ, un peu en arrière plan est là comme pour appeler et accueillir celle qui sera un grand témoin du salut. On aperçoit aussi le bâton du pasteur et l’autel sur lequel repose l’Agneau Pascal. En haut un ange balance un encensoir, symbole de la prière qui monte vers Dieu tandis qu’en bas des anges rendent grâce.
A droite, Sigolène est devenue l’abbesse du couvent qu’elle a créé. Elle entraîne ses compagnes dans un cortège joyeux. Une femme vêtue de bleu - probablement la mère de Sigolène – est à ses pieds mais le dessin suggère qu’elle va rejoindre le cortège.
De l’autre côté, les miracles de Sainte Sigolène.
Mais c’est à une véritable méditation que nous sommes invités tant les scènes sont riches.
Le thème de l’eau est primordial
depuis le haut avec la pêche miraculeuse jusqu’à la légende du fuseau qui échappe de la main de Sigolène et se plante en terre pour faire naître une source. Les aveugles et malades des yeux y recouvrent la vue au milieu d’une nature luxuriante.
A droite, sous un beau soleil et toujours sur le thème de l’eau qui purifie, la guérison de deux époux lépreux que Sigolène lave et soigne.
Deux vitraux qui se répondent dans les tons bleus et rouges. On peut encore voir d’autres symboles comme la création et le déluge. La colombe à gauche est « l’Esprit qui planait sur les eaux
Nous voilà au terme de notre visite. N’hésitez pas à nous faire part de vos réactions, de vos propres découvertes, de vos envies pour une suite………….
Les textes sont de Pierre DELAIGUE