Vitraux Mauvernay, côté sud
Voilà les vitraux les plus lumineux de l’église. Ils sont côté soleil et prennent un relief vraiment magnifique et exceptionnel les soirs d’été. L’artiste qui les a dessinés y a mis des couleurs flamboyantes et le graphisme est très fouillé.
La Sainte Famille :
La représentation de Saint Joseph est tout à fait classique. Il paraît rêveur, le regard lointain. Lui qui ne prononce pas une parole selon l’Evangile est aussi celui qui a toujours écouté et qui a eu foi.
« Ne crains pas de prendre chez toi Marie » (Mat 1,20)
ou encore
« Lève-toi, prends avec toi l’Enfant et sa mère et fuis en Egypte » (Mat 2,13) .
Il a été le témoin et l’acteur de bien des épisodes de la vie de Jésus enfant. Il est le patron de l’Eglise universelle et celui des ouvriers.
A ses côtés la Vierge Marie. Probablement le plus beau vitrail de la collection. Marie couronnée et revêtue du manteau royal est la reine du ciel. En même temps, elle est la mère de Jésus. Les yeux clos, elle tient son Fils dans un geste d’une immense tendresse et Lui, le sauveur du monde avec l’auréole en forme de croix, se blottit contre elle comme tout enfant dans les bras d’une mère.
Ne cessons pas d’admirer tous les détails de ces deux vitraux : les lys de la pureté, les pieds nus de la pauvreté et bien d’autres encore que l’on découvre à forcer d’observer.
Dans la seconde fenêtre, à gauche, Saint Hilaire de Poitiers (315-367), évêque et docteur de l’Eglise. Né dans une famille païenne, il se fait baptiser. Nommé évêque de Poitiers, il se lance hardiment dans la lutte contre l’Arianisme (représenté ici par des serpents) doctrine qui mettait en doute la divinité de Jésus. Sa renommée, son autorité et sa popularité sont considérables et de nombreuses églises comme beaucoup de villes en France portent son nom.
A droite, Saint Martin de Tours (315-397). Militaire connu pour l’épisode du partage de son manteau, il devient chrétien, se fait baptiser et devient un peu plus tard évêque de Tours après avoir séjourné à Poitiers où il avait rencontré Saint Hilaire.
Il va prêcher, avec d’autres moines, l’Evangile dans l’ouest de la Gaule et obtient de nombreuses conversions. Sa grande popularité fait que son nom est associé à beaucoup de villes et de villages à travers toute la France.
Ensuite une fenêtre est consacrée à des personnages politiques devenus saints.
A gauche Saint Henri (973-1024) avec tous les attributs du pouvoir temporel et militaire. Après avoir été couronné roi de Germanie, il devient l’empereur du saint Empire Romain Germanique. Il propage la Foi et favorise l’édification de nombreux monastères.
A droite Saint Louis (1214-1270), roi de France. Outre les insignes du pouvoir, il porte la couronne d’épines qu’il ramena de Terre Saint et pour laquelle il fit construire la Sainte Chapelle à Paris. Jeune roi dont la vie est dominée par le souci de la justice et de la paix tout en lançant des croisades qui se révéleront des échecs, il restera le modèle du souverain chrétien.
Puis le vitrail des martyres reconnaissables aux palmes qu’elles tiennent à la main.
A gauche, sainte Marguerite (IVème siècle). Jeune chrétienne qui mourra dans d’horribles supplices. Selon la légende, elle sort victorieuse de dragons incarnant Satan, ce que rappelle notre vitrail.
A droite Sainte Catherine (IVème siècle). Elle est très populaire mais en réalité sa vie est assez mal connue. Jeune chrétienne instruite et même savante, elle s’oppose avec autorité aux philosophes païens. L’empereur la fait alors torturer sur une roue de char armée de pointes de fer acérées.
Nous passerons bientôt aux vitraux de 1969 consacré à Sainte Sigolène.