A propos de la procession du Vendredi Saint avec les Pénitents 2016 (P)
Ce n'est pas une pièce de théâtre tragique, mais une représentation aussi réaliste que possible d'un événement qui pour les Chrétiens est fondamental.
Il y a 2000 ans à Jérusalem, un homme appelé Jésus, qui se dit et que nous croyons être Fils de Dieu, a été arrêté, jugé, torturé, et mis en croix jusqu'à la mort. S'il a accepté cette grave injustice, c'est par amour pour les hommes, ses frères, comme s'il était seul responsable de tout le mal qui se fait dans le monde. C'est pour « communier » aux souffrances du Christ que les Chrétiens représentent chaque année le supplice de celui qui nous a aimés jusqu'au bout, et qui continue de partager les souffrances des hommes et des femmes d'aujourd'hui.
Participer à la Procession du Vendredi Saint, c'est une manière pour chacun de nous de se sentir responsable à son niveau des injustices qui se commettent dans le monde. Et en cette année jubilaire pour notre diocèse et de la miséricorde pour l'Eglise universelle, nous pouvons avoir un désir plus fort de participer aux célébrations de la Semaine Sainte, en union avec nos frères chrétiens persécutés, réfugiés dans plusieurs parties du monde
En cette année jubilaire pour notre diocèse et de la miséricorde pour l'Eglise universelle, nous pouvons avoir un désir plus fort de participer aux célébrations de la semaine sainte, en union avec nos frères chrétiens persécutés, réfugiés dans plusieurs parties du monde.
Il a paru utile de donner quelques explications des différents objets portés par les Pénitents au cours de cette procession. De nos jours en effet beaucoup de gens ne connaissent pas les récits de la Passion de Jésus.
La Croix signe connu de tous, instrument de supplice réservé à cette époque aux grands criminels.
L'ECCE HOMO (voici l'homme) ; phrase prononcée par Pilate pour présenter Jésus à la foule pendant le procès.
La tunique rouge : les soldats, enlevèrent les vêtements de Jésus et le revêtirent d'une tunique rouge.
La couronne d'épines : par dérision, ils lui mirent sur la tête une couronne tressée avec des épines.
INRI (Jésus de Nazareth Roi des Juifs):C'est Pilate qui avait fait apposer cette plaque sur la Croix pour désigner celui qui était crucifié.
La lance et l'éponge : quand Jésus avant de mourir crie « J'ai soif » un soldat lui donne à boire du vinaigre au bout d'une lance.
Le marteau, les pinces ,les clous et l'échelle : les pièces qui servirent à la crucifixion.
Le poteau : sur lequel Jésus a été attaché.
Les chaînes : avec lesquelles il a été flagellé.
La sainte face : pendant le trajet jusqu'au Calvaire, une femme (Véronique) lui essuie le visage et celui-ci « s'imprime » sur le linge.
Le coq : c'est au chant du coq, le matin de bonne heure, que l'Apôtre Pierre a renié Jésus en disant qu'il ne le connaissait pas
La bourse: c'est pour le prix de 30 pièces d'argent que Judas a trahi Jésus.
Le calice : pour signifier que le sang de Jésus a été répandu par amour.
La cagoule : pour ne pas être reconnu, et parce qu'ils nous représentent tous.
Les pieds nus : au temps de Jésus les chaussures étaient presque un luxe. En tout cas les condamnés en étaient privés.
A propos de miséricorde, ce sentiment à la fois désuet et résolument moderne, voici quelques exemples, des œuvres de miséricorde que ce sentiment chrétien peut faire réaliser par des hommes de notre temps, et pas seulement des chrétiens.
A Lourdes l'association « Cenacolo » d'origine italienne a fondé une communauté pour permettre à d'anciens toxicomanes de retrouver une vie normale grâce à des activités manuelles, et une vie de communauté matérielle et spirituelle où chacun est invité à prendre sa part.
En France une autre association crée des centres de formation pour des chômeurs . Avec ce principe « novateur». On s'est rendu compte qu'il fallait faire pour les exclus du travail ce qu'on avait fait pour les CAT (Centres d'Aide par le Travail, pour les handicapés) : adapter l'emploi aux gens et non l'inverse.
Ce que font les restos du cœur en faveur de ceux qui n'arrivent pas à nourrir leur famille, n'est-ce pas une œuvre de miséricorde ?
Ceux qui depuis des années et des années visitent les personnes âgées et les malades pour adoucir leur mal-être, ne font-elles pas œuvre de miséricorde ?
Ce que font les ONG , Secours Catholique, Secours Populaire et autres en faveur des habitants de la jungle de Calais, n'est-ce pas œuvre de miséricorde ?
Le site internet de « Croire.com » propose pour chaque jour de Carême une réflexion, un temps de recueillement et de prière en lien avec l'année de la miséricorde. On peut s'y reporter.