Sommaire
PARTIE 1 : La paroisse de Ste Sigolène, permanence et mutations
Chapitre 1 : La paroisse comme horizon quotidien.
I- Une restauration religieuse réussie :
A- Sainte Sigolène, « la barrière du schisme »
B- L’expression d’une culture de résistance
C- Le prestige du prêtre réfractaire
II- L’esprit de localité
A- Cloisonnement extrême de la vie rurale
B- La modernité industrielle
C- La singularité paroissiale
III- Un îlot de chrétienté
A- Une campagne hérissée de croix :
B- Oratoires et chapelles
C- Les maisons de béates
Chapitre 2 : Les mutations du paysage paroissial
I- La translation de «la terre des morts»
II- La reconstruction de l’église
Chapitre 3 : La paroisse, une structure en mouvement
I- La revendication paroissiale des Villettes
II- De l’émancipation paroissiale à la revendication municipale
PARTIE 2 : L’encadrement et la gestion de la paroisse sigolénoise
Chapitre 1 : La paroisse et son Pasteur
Chapitre 2 : Auxiliaires et bienfaiteurs de l’Eglise
Chapitre 3 : La «Fabrique», l’institution gestionnaire du temporel
PARTIE 3 : Une terre de chrétienté
Chapitre 1 : Vivre en pays de chrétienté
Chapitre 2 : Un terre de fidélité
Chapitre 3 : La sociabilité paroissiale
PARTIE 4 : Les défis du siècle
Chapitre 1 : L’église, centre social du village
Chapitre 2 : La question scolaire
Chapitre 3 : Les inventaires ou la révolte des paroissiens
Tout de suite, en guise de préambule à notre étude, voici une évocation du deuxième Echo paroissial.
“Nous n’avons pas à sauver la nation toute entière, mais notre devoir est de régénérer, de tenir à l’abri du mal ce coin de la nation qui s’appelle la paroisse de Sainte Sigolène”. Voici ce qu’on pouvait lire dans le deuxième numéro de l’Echo paroissial de Sainte Sigolène, paru pour la première fois en novembre 1906. Ce journal destiné aux catholiques sigolénois s’attachait à dénoncer ce que les rédacteurs appelaient “les malheurs du siècle”. Quelques mois après la crise des Inventaires, il encourageait les fidèles à se regrouper derrière leur petite patrie en clamant haut et fort : “Aimons notre paroisse !”
Ce cri de ralliement est lancé en des temps troublés pour l’Eglise de France, il est caractéristique d’un état d’esprit déjà bien ancré dans les mentalités.
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Ce mémoire s’intitule La paroisse de Sainte Sigolène face à la marche du siècle (1801 - 180/96) car nous avons essayé de cadrer un moment de l’histoire d’une chrétienté rurale dans un processus socio-culturel beaucoup plus général.
.... Notre travail n’est donc pas une monographie, mais une étude de cas où Sainte Sigolène devient le centre d’investigation où nous avons cherché à traiter les faits en tant que «faits de civilisation».
Nous tenterons de remettre les mentalités religieuses dans le contexte de la vie quotidienne, économique, sociale et politique de l’époque car les valeurs propres au catholicisme ont imprimé un visage singulier à la société paroissiale de Sainte Sigolène.